C'est ainsi que nous avons pu présenter une exposition des oeuvres photographiques d'Edward Salem et Lora Gordon. Cette dernière présente un travail très féminin, d'images de Gaza, de détails de la vie de Gaza plutôt, où la focalisation rend totalement abstrait l'objet photographié. Gaza, comme une toile de l'abstraction lyrique ou une image de Yann Arthus-Bertrand.
Edward Salem est un jeune artiste contemporain des plus prometteurs. Son travail, conceptuel à souhait, fait montre d'un engagement politique et social des plus radicaux, mais aussi d'une démarche conceptuelle des plus intéressantes : son portrait, allongé sur les gravats d'une maison palestinienne détruite par l'armée israélienne, un arbre planté dans la bouche, en échos avec un autoportrait au gilet pare-balle, entre parfaitement en échos avec cette phrase de Guy Debord taguée en arabe rue de Seine, à Paris, à l'emplacement où elle avait été peinte 30 ans plus tôt, en français, par le philosophe situationiste...
Une parfaite illustration de l'esprit de la Nuit Blanche, soulignée par deux grands talents dont on entendra parler dans les années à venir...
Première photographie : de face et du fond vers l'avant : Edward Salem, Lora Gordon et Ali Sawafta de Reuters ; troisième photographie : Anne-Marie et Georges Rousse ; quatrième photographie : le jeune artiste Taki
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire