lundi 27 décembre 2010

Le concert de clôture du Festival Baroque

Comme il est de tradition, le Centre culturel français de Ramallah offre à son public pour dernier événement avant le nouvel an un concert du Festival Baroque de Palestine, initié par Ramzi Aburedouane et son association Al Kamandjati, et mis en forme par son directeur artistique Peter Sulski. Ce 22 décembre, le concert de Ramallah clôturait le festival 2010 à l'Eglise latine, avec un concert qui constitue, comme chaque année encore, l'un des événements les plus émouvants de la saison. Avec le Concerto n°1 de Pergolèse, un air de la Cantate BWV 82 de Bach interprétée par le bariton Tareq Wehbe, le Concerto pour flûte "Il Cardinello" de Vivaldi brillamment joué par Meddelena Pastorelli, le Concerto pour deux violons BWV 1043 de Bach et l'Automne des Quatre saisons de Vivaldi, dans une interprétation toute en dextérité du violoniste Simon Hewitt Jones, la soirée était forcément placée sous les signes de la chaleur et de l'émotion. Mais son point culminant, époustouflant sans doute aucun, fut la prestation de la jeune soprano palestino-japonaise vivant à Paris, Mariam Tamari, qui a pour l'unanimité de l'assemblée créé l'événement : d'une technique sans reproche, la jeune soprano chante son répertoire avec une telle finesse, une telle sensibilité et une légèreté qui n'ont d'égales que sa beauté et son élégance. Une grande carrière en perspective pour cette jeune femme, qui ici a pu interpréter trois airs de Haendel extraits de "Serse", d'"Atalante " et du Messie.
Bravo à toute l'équipe d'Al Kamandjati d'assurer ainsi, chaque Noël, un instant si vif de joie et de bonheur. Une surprise a été offerte avec un ultime air de Marin Marais, avec une énergie toute baroque, avant les éternels "Douce nuit", "Vive le vent" et autre "Joyeux Noël et bonne année", repris en choeur par le public, à l'unisson.

Partenaire : Al Kamandjati
Photographies de Sam Wahhab

mercredi 15 décembre 2010

Le Café Littéraire de Raja Shehadeh

Si Nietzsche disait que les meilleures pensées viennent en marchant, celles de l'arpenteur Raja Shehadeh sont forcément brillantes. Le juriste et écrivain, Lauréat du prestigieux Prix Orwell en 2008, est venu présenter son dernier opus, "A Rift in Time, travels with my Ottoman Uncle", alors que "Naguère en Palestine" vient d'être publié en France chez Galaade.
Ce 15 décembre, devant un public très international, l'écrivain a parlé de son travail et lu quelques extraits de son récit. Dans ces deux ouvrages, la structure est assez commune : l'écrivain se remémore son histoire familiale, qui le conduit à effectuer une randonnée pour en retrouver quelques traces, promenade au cours de laquelle il constate l'aménagement qu'Israël fait subir au paysage à travers ses colonies, ses routes et ses check-points, ce qui le conduit à des constats tant politiques que juridiques. Cette brève explication ne donnant en rien les clefs de l'immense sensibilité et subtilité qui sous-tendent cette écriture et lui confèrent une rare poésie. Car outre l'engagement juridique et surtout politique dont fait preuve Raja Shehadeh, il est un grand, un immense écrivain.
Bien entendu, de randonnée en ballades à travers les collines de la Palestine, le constat est amer : le paysage, comme le droit, la dignité et l'identité même, sont en morceaux. Puis, devant un fossile de dinosaure, ou devant l'élan géographique unitaire de ce Rift qui va de la Turquie au Kenya et dessine la vallée du Jourdain, l'écrivain juriste et géographe se fait philosophe : ne soyons pas arrogants, restons modestes, notre temps historique de malheur est si bref face à l'éternité. Et qui oserait parier sur l'avenir quant il s'agit d'éternité ?

Photographie de Lucia Ahmad

mardi 14 décembre 2010

Le Séminaire Claire Simon

Ce fut là l'un de nos plus beaux cycles que celui-ci consacré à la cinéaste Claire Simon durant tout le second semestre 2010. Avec "Les bureaux de Dieu", "ça brûle", "Coûte que coûte", "Sinon oui", "800 km de différence" et "Récréations" ce mois, cet hommage s'il n'était exhaustif était pour le moins riche et parlant. Claire Simon en a elle-même donné les droits au Centre culturel français de Ramallah.
Cela nous a d'autant plus été touchant que Claire Simon nous apparaît comme l'une des rares cinéastes contemporaines à avoir une approche réellement et fondamentalement humaine de notre société, de ses problèmes, de ses travers, mais aussi de ses heures... Son monde à elle, d'anecdote en anecdote, dresse un constat d'une immense pertinence de la situation de notre monde à tous !
Ce fut là une belle traversée parmi certain des portraits les plus touchants que le cinéma ait pu dessiner, toujours dans cette limite troublante entre documentaire et fiction. Là où tout nous parle de poésie, la poésie même de Claire Simon.

lundi 13 décembre 2010

Le marché de Noël

Comme chaque année à cette époque, le Centre culturel français de Ramallah s'accroche au train du marché de Noël organisé avec beaucoup d'excitation par toute l'équipe du Goethe Institut, venue en renfort ce 12 décembre. Et l'excitation est de mise : marché d'artisanat palestinien, où l'on trouve de la broderie à profusion, de la céramique, mais aussi des verreries et du vin bio ; un stand de littérature pour l'enfance tenu par le Tamer Institute ; vin chaud, wafels, gaufres, crêpes bretonnes "made by Brahim et Nelly", cookies et autres chocolateries ; pièce de théâtre avec le Père Noël en personne, ateliers de peinture et de découpage pour garnir le sapin de Noël à l'entrée du Centre, chants, lectures et cours de langue "flash" pour avoir une approche de nos méthodes pédagogiques ; et enfin, la visite du Père Noël pour clôturer le tout, avce son lot de cadeaux pour tous les enfants présents, des chocolats bien entendu ! L'un des grands succès de l'année, où l'on se retrouve dans l'ambiance chaleureuse d'une fête populaire et familiale... Merci à nos amis allemands de nous entraîner dans cette aventure !

Partenaires : Goethe Institut, Intitut Tamer
Photographies de Lucia Ahmad

dimanche 12 décembre 2010

Docommentaires : "Smile, you're in South Lebanon" de Dalia Al Kury

C'est un brillant documentaire que celui réalisé par la jeune Jordanienne Dalia Al Kury, "Smile, you're in South Lebanon", diffusé au Centre culturel français de Ramallah ce 8 décembre devant un public consistant et curieux.
La jeune cinéaste prend le parti de réaliser un documentaire on ne peut plus personnel en filmant sa cousine Dalal, et les autres membres de sa famille et du voisinage, qui habitent le Sud Liban. Récits de guerre, de champs minés, d'explosions et autres incursions, le tout sur un fond de montée du Hezbollah et... toujours dans de grands éclats de rire et un sens de la dérision inimitables. C'est là que la proximité du cinéaste avec son sujet fait tomber tous les faux discours et toutes les attitudes convenues et qu'il ne reste que la plus grande spontanéité : "nous vivons en guerre, mais nous vivons, et c'est là le plus important"... Certes, le passage d'un hélicoptère à basse altitude dans le ciel laisse quelque inquiétude paraître dans les regards, mais tout passe très vite et la bonne humeur générale de "la survie avant tout" l'emporte. Un film étonnant, décapant et qui transmets une superbe image de l'humanité qui subsiste en enfer...

mercredi 8 décembre 2010

CinéMémoire : un semestre consacré à Jacques Tati

Ce 7 décembre s'est achevé un cycle du ciné-club CinéMémoire qui était consacré à l'ineffable Jacques Tati. Tellement à part dans les histoires du cinéma française et mondiale, et tellement influent pour tant de grands auteurs : lui rendre un hommage à travers un cycle de 6 de ses films était un devoir moralo-culturel. Ont ainsi été diffusés au Centre culturel français de Ramallah, depuis le mois de juillet, "Jour de fête", les inévitables "Vacances de Monsieur Hulot", la trilogie de la modernité avec "Mon oncle", "Play Time" et "Trafic", et le dernier film du maître, si singulier dans sa filmographie, et qui avait ouvert cette programmation, "Parade".


Partenaire : CulturesFrance

jeudi 2 décembre 2010

Une visite parlementaire du Groupe d'amitié France-Palestine de l'Assemblée Nationale française

Le 1er décembre, en présence d'Olivier Plançon, adjoint du Consul général de France à Jérusalem, le Centre culturel français de Ramallah a accueilli et organisé une réception offerte par une délégation française de députés du Groupe d'amitié France-Palestine de l'Assemblée Nationale, dirigée par le Député de Val d'Oise, Jean Baudet. Ce dernier était accompagné de François Asensi, Député de Seine-Saint-Denis, de François Lamy, Député de l'Essonne et de Didier Mathus, Député de Saône-et-Loire. La délégation a profité de cette visite pour rencontrer le groupe d'adolescents palestiniens de Kids for Peace, des Français de Ramallah et quelques partenaires du Centre culturel, dont des représentants de la Municipalité, le Président de l'association pour les Droits de l'Homme Al Haq, la directrice du Popular Art Center, le directeur de la Palestinian Circus School et des étudiants de langue française du Centre.

Photographies de Nelly Chauvet

mercredi 1 décembre 2010

Un atelier "L'art de lire à haute voix"

Karin Kotsch est venue d´Allemagne pour animer pour le compte du Centre culturel franco-allemand de Ramallah, dans le cadre de son projet Bibliobus, deux ateliers de deux jours sur « L´art de lire à haute voix » à Jérusalem et à Ramallah, du 22 au 25 novembre. Dix femmes et deux hommes se sont retrouvés à Jérusalem et quinze femmes et deux hommes à Ramallah autour du savoir faire de la lecture à haute voix. Les questions posées autour du livre enfant et jeunesse portaient sur l´utilisation des livres appropriée pour chaque âge, comment et avec quel sens un enfant comprend un livre ou une histoire et sur l´importance de lire pour les enfants. A Ramallah les participants ont développé ensemble des idées autour du partage de la lecture avec les enfants et comment mettre en oeuvre ces notions au quotidien.
Les participants des deux ateliers sont venus de toute la Palestine et ont souvent couvert de longues distances pour pouvoir joindre Karin Kotsch.

Partenaires : Goethe Institut, Université al-Quds, Tamer Institute

Photographies : Amir Ali

Journée mondiale de solidarité avec la Palestine

A l'occasion de la Journée mondiale de solidarité avec la Palestine, le 29 novembre, à l'instar de tous les centres du réseau des Centres culturels français de Jérusalem, le Centre culturel français de Ramallah a projeté un petit programme des courts-métrages lauréats du concours lancé par l'Unrwa auprès des jeunes des camps de réfugiés de la région, et produit par l'association Shashat. Les 4 films ayant reçu une mention honorable étaient : "Illusion" de Salaam Raed Jamil Fahel (de Zababdeh), "Are we going to meet" de Yousef Nateel (de Gaza), "Hal Naltaqi" de la jordanienne Iman Jaradat et l'excellent "Shoes" du Gazaoui Salam Nawati. Les trois courts-métrages primés ont été, du troisième au premier prix, "Will we meet" de Christeen Waleed Rinawi de Jifna, "Together we stay, together we return" du Gazaoui Mohammad Jameel Al Ruzzi, et le Premier Prix est revenu au film très proche de la vidéo d'art, "We'll be back" de Reema Tawil. Les prix avaient été décernés en juin dernier, à l'occasion de la Journée mondiale des réfugiés.

Partenaires : Unrwa, Shashat, Centre culturel français Chateaubriand

lundi 29 novembre 2010

"Des lendemains qui saignent" au Théâtre Al Kasaba

Ce 24 novembre fut, à l'unanimité du public, l'une des soirées les plus émouvantes de la programmation du Centre culturel français de Ramallah avec le spectacle "Des lendemains qui saignent" de Dominique Grange et Tardi. Le dessinateur lit sur scène des extraits de ses ouvrages "Putain de guerre" et "C'est la guerre des tranchées", montrant avec une application presque médicale dans la langue des Poilus l'horreur et la vaine monstruosité de la guerre. La chanteuse libertaire lui répond en chansons, à travers ses propres textes, mais aussi les mots d'Aragon ou de Vian, et bien d'autres, combien la guerre et la violence sont stupides et inutiles. Un duo comme une joute, derrière laquelle défilent les dessins si forts de Tardi, projetés dans un format géant... Poétique, émouvant, bouleversant. Le pari était loin d'être gagné car outre sa valeur esthétique des plus épurées, une grande partie de la beauté de ce spectacle passe bien entendu par ses mots : chansons et extraits des albums avaient été traduits dans leur intégralité par Hala Kaileh et ont défilé en sur-titres.
Dominique Grange était accompagnée par les jeunes et néanmoins très talentueux Ramadan Khattab à la contrebasse et Nawras Korzom au piano, alors que dans la salle, l'historien Jean-Pierre Verney, compagnon littéraire et conseiller historique de Tardi, suivait l'événement si important pour le trio dans ce contexte palestinien... Une fois encore : poétique, émouvant, bouleversant !
Tardi et Grange avaient visité la veille l'Académie des arts de Palestine, y rencontrant ainsi des étudiants en arts plastiques, et Tardi et Verney avaient rencontré le même jour des intellectuels palestiniens, dont le doyen d ela Faculté de Droit Salaha Abdeljawad, le mathématicien Ghassan Abdellah et le directeur général de l'agence Wafa Nemer Khlouf.

Partenaire : Editions Casterman, Centre culturel français de Gaza

Photographies de Lucia Ahmad

dimanche 28 novembre 2010

Beaujolais 2010 à Ramallah

C'est maintenant devenu une tradition avec cette 4ème édition du Beaujolais nouveau à Ramallah : à l'instar du reste du monde, la ville palestinienne débouche les bouteilles du jeune vin français en même temps que partout ailleurs sur la planète ! Une belle fête, bien arrosée il va sans dire, mais cette année assez sage quoique le public fut nombreux, organisée au Café La Vie pour en remercier les propriétaires d'avoir donné un nom si français, et si positif, à leur établissement ! Musique française et ambiance titi parisien organisées par Nelly Chauvet...

Partenaires : Café La Vie, Centre culturel français Romain Gary

Photographies de Nelly Chauvet

mercredi 10 novembre 2010

La Fête de la Science en Palestine

Enorme succès que cette ultime étape à Ramallah de cette Fête de la Science en Palestine imaginée par Lucienne d'Alençon, correspondant à la Journée mondiale de la Science. Après Gaza, Bethléem, Hébron, Jérusalem, Naplouse, le Family Garden de Ramallah a accueilli en 2 jours près de 1300 enfants, venus des écoles St Joseph, Mélékite, Evangélique, Alalya, des villages de Deir Ammar, Shuafat et des camps de Jalazoune et Al Amaari. Une organisation au cordeau assurée par les jeunes Raphaël Duizend, Anthony Bruno et Nelly Chauvet. De nombreux ateliers, divers et variés étaient organisés dans le bâtiment réservé aux loisirs des familles de la Municipalité de Ramallah : l'évolution, comment un avion vole, l'écologie et la météorologie, le centre de la Terre, les effets d'optique, l'énergie solaire, mais aussi des clowns et du théâtre... autant d'ateliers, et plus encore, montés et montrés aux enfants par les associations Paris Montagne, Ecole de l'ADN, les Atomes Crochus et Nayzak, et co-financés par le Consulat général de France à Jérusalem, le ministère français des Affaires étrangères, la ville d'Ivry et l'Arab Bank, principal sponsor de l'événement.
Les deux journées se sont closes sur une réception offerte par la Municipalité de Ramallah, au cours de laquelle le Consul Général de France à Jérusalem a pu faire un discours soulignant l'importance de la sensibilisation au rôle des sciences dans l'éducation des jeunes palestiniens, en présence de représentants de l'Unrwa, de l'Unesco, de la Municipalité de Ramallah, de l'Arab Bank, mais aussi des associations partenaires de cet événement, des écoles invitées et des Clubs de la Jeunesse des camps de réfugiés.

Partenaires : Ministère palestinien de l'Education, Municipalité de Ramallah, Arab Bank, Ville d'Ivry, Al Nayzak, Paris Montagne, les Atomes Crochus, l'Ecole de l'ADN, Unrwa, Unesco, Clubs de la jeunesse des camps de Jalazoune et El Amaari, Centre culturel français de Naplouse

Photographies de Nelly Chauvet

mardi 9 novembre 2010

La Chorale des Mots

Dernière étape de la présence de Philippe Guinet à Ramallah, sous la houlette de la coordinatrice pédagogique du Centre culturel français de Ramallah, Nelly Chauvet, fut "La chorale des mots", entre spectacle et joute verbale sur la scène de l'Ecole Mélékite, le samedi 6 novembre. Des textes de poètes, des textes écrits par les participants, des récits et des listes de courses, tout a été prétexte ce soir là à être dit, avec amour et souvent humour, devant un public d'Aficionados et surtout d'amis. Deux groupes ont ainsi "jouté", l'un très nombreux et très féminin de l'Université de Birzeit, l'autre beaucoup moins conséquent mais très talentueux néanmoins, d'habitués et étudiants du Centre. Le second a emporté la coupe de la Chorale des mots 2010, mais à une virgule près... Les deux ont été fantastiquement inventifs et investis, tout autant talentueux. Puis la compétition "choralienne" s'est déroulée en "individuels", chacun présentant un texte imprononçable façon "chaussettes-de-l'archi-duchesse", un texte imposé, un texte libre (et que de libertés ont été prises !) et une explication sur son amour du français... Ce fut épique et bien souvent amusant. Là encore, tous ont été excellents, mais comme il fallait des gagnants... Ce furent : Aziza Saleh en meilleur espoir de la Francophonie pour la région (quelle responsabilité !) ; puis par ordre, du plus primé au plus léger : Youssef Rimawi, Johayna Natsheh, Oroba El Haj et Dima Sajdeya. Mesdames Sansour et Daoud étaient du jury, avec Philippe Guiguet Bologne, directeur du Centre.
Bravo à tous, et surtout à Philippe Guinet et Nelly Chauvet pour nous avoir si bien fait sentir cet amour du français.
Partenaires : Les passeurs de mots, Département de français de l'Université de Birzeit, Ecole Mélékite
Photographies d'Ahmed Odeh

lundi 8 novembre 2010

Les ateliers de joutes françaises

Philippe Guinet a animé du 1er au 6 novembre un atelier destiné à deux groupes d'étudiants de français (du Département de français de l'Université de Birzeit et du Centre). Ces ateliers avaient pour vocation tant une pratique de la langue qu'une forme de "développement personnel" à l'égard de cette même langue. Mises en situation, prises de conscience du corps, proxémique, façon de se présenter et de se raconter... Nos étudiants ont été mis à l'épreuve de leurs propres timidité et limites, et s'en sont formidablement sortis ! Le résultat(apparent) fut un spectacle des plus amusants, objet du prochain article dans ce blog...

Partenaires : Les passeurs de mots, Département de français de l'Université de Birzeit

Photograhies de Nelly Chauvet

dimanche 7 novembre 2010

Lectures Plaisir avec Philippe Guinet

Le fondateur de l'association française "Les passeurs de mots", le baroudeur littéraire Philippe Guinet, a animé trois soirées de lectures, du 2 au 4 novembre au Centre culturel français de Ramallah. Une "Lecture gourmande" aura donné le ton le premier soir, où recettes inopinées, récits de dîners en ville et considérations sur les us et coutumes des Français à table auront ravi un public averti. La deuxième soirée, plus sous la forme d'un long et amusant quiz sur la France et Paris, aura concerné "Paris insolite", où l'on découvre ses monuments les plus visités, les pratiques des Parisiens avec leurs compagnons canins ou l'évolution démographique de la capitale française. Très littéraire en revanche fut la dernière soirée, exclusivement consacrée à parcourir des textes exprimant "Des mots pour un sourire". Devos et Desproges en constituaient les figures de proue, mais Verlaine ou Céline et tant d'autres grandes figures de la littérature française n'étaient pas de reste.
Philippe Guinet nous aura ainsi permis de passer trois débuts de soirées, à l'heure de l'apéritif, dans la meilleure compagnie qui soit... celle des grands auteurs, reconnus ou à mieux connaître !

Partenaire : Les passeurs de mots

jeudi 4 novembre 2010

"Une journée à Paris", exposition de photographies de Mohamed Elhaj

Le jeune photographe Mohamed Elhaj, qui s'est rendu en France pour un stage de formation offert par le Consulat général de France à Jérusalem, a profité de son séjour pour photographier la Ville Lumière et a ramené suffisamment de belles images pour que nous puissions en faire une exposition, co-produite avec la Représentation du Fateh et inaugurée au Centre culturel français de Ramallah ce 1er novembre.
Quai d'Orsay au crépuscule, Invalides rutilantes au soleil, Sacré Coeur dans le bleu du ciel et Tour Eiffel en contre-jour, portrait de Louis XIV, de Saint Louis, de Napoléon en sa tombe... Le Paris de Mohamed Elhaj est certes très classique, mais tellement beau ! La ville, qui n'a de cesse de se réclamer d'un chef d'oeuvre d'harmonie, s'est ainsi présentée et offerte au regard du photographe, qui nous donne en retour l'occasion d'une belle promenade photographique dans les plus beaux lieux de la capitale française. Merci, Mohamed Elhaj !


Partenaire : Représentation du Fateh

lundi 1 novembre 2010

Le Café Littéraire du Père Manuel Mussalam

Ce Café Littéraire du mois d'octobre, le 30, était consacré à la très forte personnalité qu'est le Père Manuel Mussalam. Il vient de faire paraître en France, aux éditions de l'Aube, un long entretien avec Jean-Claude Petit intitulé "Un curé à Gaza". Le prêtre y raconte son enfance à Birzeit puis l'exil vers le nord de la Palestine et la Syrie quand l'Empire Ottoman est démantelé, ses relations si enrichissantes avec son père, le séminaire à Beit Jalah, les premières années de prêtrise dans le désert jordanien, sa quinzaine d'années à Zababdeh pendant la première Intifada et ses quinze dernières années à Gaza. Témoin aux premières lignes du chaos de l'Histoire, il raconte avec verve, passion et humour : l'humiliation de l'occupation, la violence de la guerre, la colère face à l'injustice, et surtout tout ce bricolage au quotidien qui permet de vivre, de survivre, d'aller plus loin chaque jour dans un monde terriblement hostile.
Si le livre est sans aucun doute d'une très bonne facture, nourri de tant d'anecdotes qui en font un document extrêmement riche et vivant, la présence physique du Père Manuel Mussalam, aujourd'hui retraité à Birzeit, constitue une rencontre inoubliable. Le public du centre culturel français de Ramallah en a fait l'expértience. Abouna Manuel n'a pas la langue dans sa poche, dit leurs quatre vérités à tous ceux qu'il considère martyriser son peuple, se définit avant toute obédience en tant que Palestinien dont la conscience nationaliste, mais aussi la capacité de dénonciation et la volonté d'étique, en font un homme d'action : dont le corps est en prise avec sa Terre et son temps, mais aussi dont le Verbe lui-même est action. Grand moment, forcément !


Photographie montrant de gauche à droite Hala Kaileh, le Père Manuel Mussalam, SE l'Ambassadeur de Tunisie en Palestine et Moyiddin Arar

mercredi 27 octobre 2010

Les Journées mondiales du film d'animation

Le Centre culturel franco-allemand de Ramallah, dans sa version bi-nationale cette fois-ci, participera cette année encore aux Journées mondiales du film d’animation avec 4 jours de programmation intense.
Tout d’abord, une sélection de courts métrages de jeunes réalisateurs sera présentée au Département de français de l’Université de Birzeit, le 26 octobre, de 9h00 à 13h00 (Salle S21) en boucle. La sélection a été faite sur le thème « Ah ! l’amour… » qui quoiqu’adressée à un public de jeunes, a su rester très sage !
Par ailleurs, les 27 et 28 octobre, 4 programmes spéciaux de films français et allemands ont été montrés salle Arte et dans le hall d‘entrée du Centre, de 13h00 à 18h00, alliant des mélanges aussi subtils que variés avec des thèmes tels que « On n’est pas des machines », «Animations citoyennes », « Entre chiens et loups », « Enfantillages » ou des longs métrages très poétiques comme « Chronopolis » de Piotr Kamler ou « Le tueur de Montmartre » de Borislav Sajtinac.
Le côté allemand a montré des films qui ont connu un grand succès public en Allemagne, comme « Hier und Dort », « Er und Sie », « Diesseits »… Enfin, le Diwan culturel du village de Karawat Beni Zaïd accueille le vendredi 29, dans l’après-midi, une projection du programme de 7 courts métrages intitulé « Du court au long », sous titré en arabe.
Ce programme a été monté par Ali Tamim.

Partenaires : CulturesFrance, Goethe Institut

mardi 26 octobre 2010

Cinémois Premiers Films : un cycle de 8 mois s'achève




Le Centre culturel français de Ramallah a organisé durant ces 8 derniers mois l'un de ses 4 ciné-clubs (le Centre en a en fait 5 avec le KinoKlub allemand), Cinémois, autour du thème des premiers films du jeune cinéma français. Grâce à une collection offerte par CulturesFrance, ainsi les films ont pu être présentés dans des versions françaises sous-titrées en anglais, plus accessibles au public. Ce dernier ne s'est bien entendu pas déplacer en masse pour une telle programmation, mais il reste qu'il est de la fonction d'un centre culturel de présenter des aspects de la culture du pays qu'il représente qui ne soient pas toujours destinés à un vaste public. Et nombre de cinéastes palestiniens habitant Ramallah ont fait des apparitions au cours de telle ou telle projection. Ont donc été programmés ces 8 derniers mois "7 ans" de Jean-Pascal Hattu, "13m²" de Barthélémy Grossman, "Barakat" de Djamila Sahraoui, "Dans les cordes" de Magaly Richard-Serrano, "La tête de maman" de Carine Tardieu, "Naissance des pieuvres" de Céline Sciamma, "Tout est pardonné" de Mia Hansen-Love.

Partenaire : CulturesFrance

Images extraites de haut en bas de "7ans", "Tout est pardonné", "13m²" et "La naissance des pieuvres"

lundi 25 octobre 2010

La France au Festival Shashat du film de femmes


On peut dire que cette année, le Festival Shashat du film de femmes nous a été parachutés en dernière minute : trois jours avant son ouverture, nous n'en connaissions pas encore le contenu. Il reste que la programmation reste à la hauteur de l'exigence de la présidente de l'association, Alia Arasoughly, qui parvient à maintenir coûte que coûte l'existence d'aujourd'hui le seul festival du cinéma féminin dans le Monde arabe (mais qu'est-il advenu du Festival de Salé au Maroc ?) !
Cette année, l'invitée d'honneur était l'intellectuelle marxiste et ô combien forte personnalité, la libanaise Heiny Srour, venue présenter deux films pour l'ouverture et la clôture du festival à Ramallah. Respectivement "Laïla et les loups" le 21 octobre et "Hour of liberation" le 25. Les deux films, co-productions françaises, ont aussi été présentés le 25 octobre et le 3 novembre à l'université de Birzeit et dans la semaine dans les écoles Mustaqbal, St Joseph, Evangélique et Latine. De quoi assurer une très forte audience à ces projections.
Le festival, outre ses classiques programmations de courts-métrages mis en scène par de jeunes réalisatrices et produits par Shashat, a aussi été l'occasion de découvrir le dernier opus de notre amie Mai Odeh, "Diary", réalisé à Gaza.
Les cérémonies d'ouverture et de clôture ont été marquées certes par la présence de Heiny Srour, mais encore de l'ex vice-présidente du Parlement européen, Luisa Morgantini , de Suad Elamri de Riwaq, des ministres palestiniennes des Affaires féminines pour l'ouverture et de la Culture pour la clôture, cette dernière cérémonie ayant vu la remise du prix d'honneur de Shashat à Heiny Srour par Dalal Desagneaux, épouse du Consul général de France à Jérusalem.

Partenaires : Shashat, Bureau de l'audiovisuel du Consulat général de France à Jérusalem

Images extraites de haut en bas de "Hour of liberation" et "Laïla et les loups"

dimanche 24 octobre 2010

Docommentaires : "The Way back Home" de Ghada Terawi

Le documentaire "The Way back Home" de Ghada Terawi ressemble à son auteur : sensible et attachant. Présenté le 20 octobre au Centre culturel français de Ramallah dans le cadre de son cycle mensuel Docommentaires, il met en scène des personnages de la vie culturelle de Ramallah. Mais là n'est pas leur point commun : tous sont Palestiniens et sont nés et ont grandi en exil. Qui au Maroc, qui au Liban ou en Irak. Ils racontent leur enfance où, forcément, ils sont non seulement des étrangers, mais en plus chargés de cette lourde histoire qu'est celle des réfugiés palestiniens. Puis ils narrent leur retour, ce premier contact avec la Terre Promise et ses réalités, leur Palestine rêvée et leur Palestine réelle, leur vie construite dans un présent qui, forcément, est difficile. Un documentaire qui parle de la Palestine de l'intérieur, émouvant et engagé.

Matapeste : des clowns dans la rue principale de Ramallah

Le Centre culturel français de Ramallah a accueilli le 19 octobre la troupe de cirque de rue, Matapeste, et son spectacle "Clic Clac les Zamoureux", qui effectuait une tournée au Proche Orient co-financé par CulturesFrance. L'occasion était d'installer ce qui devient une habitude depuis trois ans maintenant, du théâtre de rue à l'heure où cette dernière est au comble de sa fréquentation. Le Centre culturel français de Ramallah a été pionnier dans l'organisation de tels spectacles. Les "chebabs" étaient plus que ravis d'assister à un événement qui, quoique cocasse car traitant de l'amour, a provoqué rires et applaudissements, et n'a pas manqué de participants pour se présenter en couple dans un coeur rose, pour la photo !
Comme l'aura fait remarquer le correspondant de la chaîne de télévision MBC, c'est ainsi donner accès à un spectacle à nombre de jeunes qui n'auraient jamais l'idée d'aller dans un théâtre, mais plus encore : "Vous offrez là du bonheur". On ne peut mieux demander !
La troupe Matapeste aura par ailleurs animé un atelier-rencontre avec les comédiens de la Palestinian Circus School le 24 octobre.

Partenaires : Municipalité de Ramallah, CulturesFrance, Centre culturel français de Gaza

Photographies de Lucia Ahmad