mercredi 27 avril 2011

Présence de Pierre Joxe


Le Ministre de l'Intérieur et de la Défense de François Mitterrand, membre du Conseil Constitutionnel, ex-Président de la Cour des Comptes et ex-Président du groupe parlementaire d'Amitié France-Algérie, Pierre Joxe, est venu ce 26 avril donner une conférence au Centre culturel français de Ramallah, à l'invitation de Pierre Charpentier du Bureau de la Coopération universitaire du Consulat général de France à Jérusalem.


Le Ministre tenait à parler de la politique en Algérie, afin d'étendre le sujet au Printemps arabe et à la situation en Palestine. Montrant que les révolutions arabes sont principalement dues aux jeunesses éduquées et à l'information qui circule à travers les nouveaux medias, très rapidement le conférencier a dû aborder le problème du silence algérien, qu'il a rapproché du silence palestinien. Deux pays victimes d'un mutisme dû à l'information qui ne passe plus. Tenue par les autorités en Algérie, tenue par l'occupation en Palestine. Et sans information, bien entendu, aucune mobilisation n'est envisageable. Pierre Joxe a beaucoup insisté, avec émotion, sur son étonnement à découvrir une Cisjordanie qui ne correspond en rien à celle dont l'image est véhiculée par les medias.

Les Ambassadeurs du Maroc et de Tunisie étaient présents, ainsi que le Doyen de la faculté de Droit de l'Université de Birzeit, Salah Abdeljawad, la directrice du Centre de recherches sur les femmes de la même université, Islah Jad, et des chercheurs et professeurs tels que Abdelkrim Abu Kashan, Raed Bader, Youssef Shandi ou le diplomate Hassan Balawi.


Partenaires : Bureau de la coopération universitaire du Consulat général de France à Jérusalem, Institut de Droit de l'Université de Birzeit.

mardi 26 avril 2011

Le Café Littéraire de Gabi Baramki



Le Café Littéraire du mois d'avril, qui a eu lieu le 20 à la Médiathèque Robert Schuman du Centre culturel français de Ramallah, dédié à l'intellectuel engagé Gabi Baramaki, inaugurait un nouveau partenariat du Centre avec le Palestinian Women's Research and Documentation Centre (Unesco) et les bibliothèques municipales de Ramallah et Al Bireh.

Dans son livre, « Peaceful Resistance », Gaby Baramki nous raconte l’histoire de l’Université de Birzeit sous occupation et comment celle-ci a pu se développer, jusqu’à devenir un pôle d’enseignement supérieur phare dans la région. L’ancien vice-président de l’établissement part d’anecdotes et de son expérience de la résistance non-violente contre l’ordre militaire imposé par le gouverneur militaire israélien à Ramallah d’un côté, et les interventions militaires dans la vie de l’université d’un autre. Le principal problème était alors d’obtenir des permissions pour l’ouverture des facultés, voire pour l’ouverture de l’université elle-même, souvent obligée de fermer pour des périodes plus ou moins longue et dont le Président lui même vivait en exil politique à Amman pendant presque 23 ans. De son côt, Abdelkarim Abu Khashan, qui a animé la soirée, a partagé avec M. Baramki ses souvenirs de cette époque en tant que professeur. La nostalgie de cette époque a eu un écho auprès du public, surtout des anciens étudiants de l’université de Birzeit, qui avaient vécu de près et avaient participé à toutes ces anecdotes… qui font l’Histoire ! L'ex-ministre de l'Industrie, Bassem Khoury, et l'ex-ministre des Affaires féminines, actuelle Secrétaire générale du parti Fida (la première femme leader d'un parti en Palestine et la deuxième dans le Monde Arabe) et directrice du PWRDC, Zahira Kamal, étaient présents.






Partenaires : Palestinian Women's Research and Documentation Centre (Unesco), bibliothèques municipales de Ramallah et d'Al Bireh



Textes et photographies de Hala Kaileh.

dimanche 17 avril 2011

Festival de danse contemporaine de Ramallah : l'ouverture par Hervé Koubi



La soirée d'ouverture du festival de danse contemporaine de Ramallah, organisé par Seryet Ramallah et soutenu par le Centre culturel français, a eu lieu ce 14 avril avec le splendide spectacle "El Dine" de la compagnie algéro-française Hervé Koubi. Le Ramallah Cultural Palace était comble et le public a réellement été ému par la profonde poésie de la chorégraphie et de la scénographie. Des danseurs magnifiques et sculpturaux, vêtus dans un esprit soufi, évoluent dans une atmosphère lourde de hammam. Entre odalisques herculéennes et derviches, leurs gestes vacillent de même entre du hip-hop et un désir de technicité vers la danse classique. Il y a du Forsythe, chez ces jeunes hommes, mais là où le chorégraphe americano-allemand est pure cérébralité et technicité, chez Koubi le corps reprend du poids, une place prépondérante, un charnel qui habite la scène. Dès lors, inévitablement, dans cette ode au religieux, on retrouvera quelque chose qui s'apparente très fort au désir, et on retrouve ainsi une approche du spirituel tellement incarnée qu'on en frôle la poésie amoureuse soufie, certes, mais aussi celle des grands élans des saints du catholicisme, de Jean de la Croix à Thérèse d'Avilla. On le redit : magnifique !


Partenaire : Seryet Ramallah

jeudi 14 avril 2011

Présence de Lilian Thuram



Le Champion du monde de football 1998, ex-joueur de la Juventus de Turin et du FC Barcelone, créateur d'une fondation contre le racisme et pour l'éducation, Lilian Thuram, est passé par le Centre culturel français de Ramallah ce 13 avril pour y présenter son livre "Mes étoiles noires", à l'invitation du Consulat général de France à Jérusalem. Entre une visite de sites sportifs à Hébron et l'inauguration du nouveau stade à Al Bireh, il a eu la générosité d'accorder une soirée au public du Centre. Il a ainsi pu s'adresser à un auditoire forcément venu nombreux (!!!), entre habitués du Centre, équipe de football féminine junior d'Al Bireh, chebab en quantité et Français de passage à Ramallah qui avaient ouï dire de cette visite ! Sans compter la présence de SE Monsieur l'Ambassadeur du Maroc, Mohamed Elhamzaoui, fort amateur de football.

Lilian Thuram a longuement parlé du droit à la différence, de cette obligation de ne pas se penser comme seule référence au monde, afin de comprendre l'autre et ne pas sombrer dans le racisme et l'inégalité, voire l'injustice. Exercice que depuis la Grèce antique, on appelle la philosophie !

Merci Monsieur Thuram pour cette belle leçon d'humanisme.


Photographies de Nelly Chauvet, Latifa N'Guimy et Hala Kaileh

Docommentaires : "Goal Dreams" de Maya Sanbar et Jeffrey Saunders

Beau succès que cette soirée Docommentaires, le 13 avril au Centre culturel français de Ramallah : en attendant la visite de Lilian Thuram était projeté le film "Goal Dreams" de Maya Sanbar et Jeffrey Saunders, racontant tous les efforts de l'équipe de Palestine pour se qualifier au cours d'un match décisif pour son avenir, en 2006. Des joueurs internationaux de Palestine et du Chili, du Liban et des Etats Unis, donnent tout ce qu'ils peuvent pour créer une véritable équipe, en croyant à une véritable nation. Beaucoup d'émotions au rendez-vous, bien entendu !

dimanche 10 avril 2011

Festival de danse contemporaine de Ramallah : l'exposition de Ghnem Zarour




En marge du Festival de danse contemporaine de Ramallah, une semaine avant son ouverture officielle, le Centre culturel franco-allemand de Ramallah a accueilli une exposition de photographies de danse par Ghnem Zarour, le 7 avril.
Cet événement, récurrent chaque année, est un rite que le Centre aime à entretenir : l'exposition pour chaque festival des images de Ghnem Zarour prises au cours des précédentes éditions, comme un acte de mémoire. Le choix de cet événement est un choix d'amitiés : amitié envers l'organisation du festival de danse et de son équipe, qui permet à la région de recevoir les meilleurs compagnies du monde et d'accompagner une ouverture des mentalités dans la société palestinienne ; une amitié avec un artiste et photographe, fils de la ville, généreux et sympathique, aimé de tous, et dont le talent se peaufine et progresse à chaque édition du festival. Le succès du vernissage étant bien la marque et la preuve de cette amitié.


Photographies de Corentine Obeuf

mercredi 6 avril 2011

Le Printemps des Poètes



Comme chaque année, le Centre culturel français de Ramallah a organisé le 5 avril une soirée à l’occasion du Printemps de Poètes. Un événement imaginé par le Ministère de la Culture français et auquel le monde entier a répondu présent. Trois poètes, Sonia Khader, Okba Taha et Bilal Salameh, chacun porteur de son propre style, ont animé la soirée, qui fut l'une des plus réussies du cycle des Cafés littéraires, aux dires du professeur de littérature Abdel Karim Abu Kashan, aussi l'un des plus fidèles adeptes des activités littéraires du Centre. La poésie de Sonia Khader est celle de la révélation et voudrait déchirer tous les masques ; Okba Taha tient au rythme dans ses écrits, alors que Bilal Salmeh, le plus jeune du trio, se concentre sur les idées et un style de brefs dialogues. Abdel Raheem El Shaekh, professeur à l'Université de Birzeit, a présenté ses commentaires et parlé de la critique littéraire, l'une de ses activités, dont le travail d'évaluation objective d'un texte poétique permet de ne pas tomber dans les travers de falsification littéraire. De nombreuses questions ont êtes posées par un public venu nombreux et qui a fait montre de beaucoup de concentration et d'intérêt.

Texte de Hala Kaileh et photographies de Corentine Obeuf

mardi 5 avril 2011

Francophonie : la clôture polonaise



C'est avec le film très sérieux et traitant de parcours de vies d'exception, entre diplomatie et arts, "Persona non grata" de Krzysztof Zanussi, que ces Journées de la Francophonie d'une ampleur exceptionnelle (17 soirées !!!) se sont achevées ce 4 avril au Centre culturel français de Ramallah. La soirée était organisée par le Bureau de Représentation de la Pologne à Ramallah et introduite par la charmante Basia Nino, sur tous les fronts quand il s'agit de culture polonaise à défendre.
Un charmant buffet, entre mini-sandwiches libanais, moajanets palestiniennes et bouchées et pâtisseries à l'Occidental, a clos cette série et permis que l'on s'échange les derniers mots de l'amitié francophone.


Photographies de Corentine Obeuf

lundi 4 avril 2011

Francophonie : l'instant Bulgare


Le Bureau de la Représentation Bulgare à Ramallah a organisé sa soirée de la Francophonie au Centre culturel français de Ramallah ce 3 avril, en projetant le film de Stephan Komandarev, "Le monde est grand et le salut nous guette de partout". Le public était moins nombreux que d'habitude, probablement du fait de l'ouverture du festival de Théâtre Al Manara, mais fort choisi, entre l'ex-Ministre des Sports et l'épouse francophone de l'actuel Ministre du Travail, entre autres personnalités. Le Représentant de la Bulgarie, SE M. Nikolay Nikolov, a prononcé une brève allocution avant que le film ne soit montré, édifiante épopée du jeune Sashko qui a perdu dans un accident ses parents et sa mémoire : ou comment se reconstruire avec l'aide d'un grand-père fantasque et aimant...



Photographie de Corentine Obeuf

dimanche 3 avril 2011

Francophonie : la Suisse





Le Bureau de la Représentation Suisse à Ramallah, comme chaque année, a parfaitement fait les choses ce 31 mars au Centre culturel français de Ramallah : après un petit mot prononcé par SE M. Roland Steininger, au cours duquel il aura rappelé tout l'espoir que place la Francophonie en le fait que ses jeunes révoltes deviennent des Démocraties, comme en Tunisie et en Egypte, le superbe film d'Ursula Meier, "Home", a été projeté. Âpre critique mais ô combien satirique, sur la façon dont les sociétés modernes détruisent leur environnement, ce film est aussi une belle échappée lyrique, à la limite du suréalisme, pour rappeler combien la fantaisie, la poésie et donc l"humain ont d'inépuisables capacités de résistance. Le film offre par ailleurs un superbe rôle à la très grande Isabelle Huppert qui montre ici toute la gamme de son immense talent. La projection a été suivie d'une réception toute en moajanets diverses et variées et chocolats, dans une ambiance des plus conviviales, chaleureuse, comme celle émanant d'une grande famille... celle de la Francophonie, bien sûr !


Photographies de Corentine Obeuf