lundi 27 décembre 2010

Le concert de clôture du Festival Baroque

Comme il est de tradition, le Centre culturel français de Ramallah offre à son public pour dernier événement avant le nouvel an un concert du Festival Baroque de Palestine, initié par Ramzi Aburedouane et son association Al Kamandjati, et mis en forme par son directeur artistique Peter Sulski. Ce 22 décembre, le concert de Ramallah clôturait le festival 2010 à l'Eglise latine, avec un concert qui constitue, comme chaque année encore, l'un des événements les plus émouvants de la saison. Avec le Concerto n°1 de Pergolèse, un air de la Cantate BWV 82 de Bach interprétée par le bariton Tareq Wehbe, le Concerto pour flûte "Il Cardinello" de Vivaldi brillamment joué par Meddelena Pastorelli, le Concerto pour deux violons BWV 1043 de Bach et l'Automne des Quatre saisons de Vivaldi, dans une interprétation toute en dextérité du violoniste Simon Hewitt Jones, la soirée était forcément placée sous les signes de la chaleur et de l'émotion. Mais son point culminant, époustouflant sans doute aucun, fut la prestation de la jeune soprano palestino-japonaise vivant à Paris, Mariam Tamari, qui a pour l'unanimité de l'assemblée créé l'événement : d'une technique sans reproche, la jeune soprano chante son répertoire avec une telle finesse, une telle sensibilité et une légèreté qui n'ont d'égales que sa beauté et son élégance. Une grande carrière en perspective pour cette jeune femme, qui ici a pu interpréter trois airs de Haendel extraits de "Serse", d'"Atalante " et du Messie.
Bravo à toute l'équipe d'Al Kamandjati d'assurer ainsi, chaque Noël, un instant si vif de joie et de bonheur. Une surprise a été offerte avec un ultime air de Marin Marais, avec une énergie toute baroque, avant les éternels "Douce nuit", "Vive le vent" et autre "Joyeux Noël et bonne année", repris en choeur par le public, à l'unisson.

Partenaire : Al Kamandjati
Photographies de Sam Wahhab

mercredi 15 décembre 2010

Le Café Littéraire de Raja Shehadeh

Si Nietzsche disait que les meilleures pensées viennent en marchant, celles de l'arpenteur Raja Shehadeh sont forcément brillantes. Le juriste et écrivain, Lauréat du prestigieux Prix Orwell en 2008, est venu présenter son dernier opus, "A Rift in Time, travels with my Ottoman Uncle", alors que "Naguère en Palestine" vient d'être publié en France chez Galaade.
Ce 15 décembre, devant un public très international, l'écrivain a parlé de son travail et lu quelques extraits de son récit. Dans ces deux ouvrages, la structure est assez commune : l'écrivain se remémore son histoire familiale, qui le conduit à effectuer une randonnée pour en retrouver quelques traces, promenade au cours de laquelle il constate l'aménagement qu'Israël fait subir au paysage à travers ses colonies, ses routes et ses check-points, ce qui le conduit à des constats tant politiques que juridiques. Cette brève explication ne donnant en rien les clefs de l'immense sensibilité et subtilité qui sous-tendent cette écriture et lui confèrent une rare poésie. Car outre l'engagement juridique et surtout politique dont fait preuve Raja Shehadeh, il est un grand, un immense écrivain.
Bien entendu, de randonnée en ballades à travers les collines de la Palestine, le constat est amer : le paysage, comme le droit, la dignité et l'identité même, sont en morceaux. Puis, devant un fossile de dinosaure, ou devant l'élan géographique unitaire de ce Rift qui va de la Turquie au Kenya et dessine la vallée du Jourdain, l'écrivain juriste et géographe se fait philosophe : ne soyons pas arrogants, restons modestes, notre temps historique de malheur est si bref face à l'éternité. Et qui oserait parier sur l'avenir quant il s'agit d'éternité ?

Photographie de Lucia Ahmad

mardi 14 décembre 2010

Le Séminaire Claire Simon

Ce fut là l'un de nos plus beaux cycles que celui-ci consacré à la cinéaste Claire Simon durant tout le second semestre 2010. Avec "Les bureaux de Dieu", "ça brûle", "Coûte que coûte", "Sinon oui", "800 km de différence" et "Récréations" ce mois, cet hommage s'il n'était exhaustif était pour le moins riche et parlant. Claire Simon en a elle-même donné les droits au Centre culturel français de Ramallah.
Cela nous a d'autant plus été touchant que Claire Simon nous apparaît comme l'une des rares cinéastes contemporaines à avoir une approche réellement et fondamentalement humaine de notre société, de ses problèmes, de ses travers, mais aussi de ses heures... Son monde à elle, d'anecdote en anecdote, dresse un constat d'une immense pertinence de la situation de notre monde à tous !
Ce fut là une belle traversée parmi certain des portraits les plus touchants que le cinéma ait pu dessiner, toujours dans cette limite troublante entre documentaire et fiction. Là où tout nous parle de poésie, la poésie même de Claire Simon.

lundi 13 décembre 2010

Le marché de Noël

Comme chaque année à cette époque, le Centre culturel français de Ramallah s'accroche au train du marché de Noël organisé avec beaucoup d'excitation par toute l'équipe du Goethe Institut, venue en renfort ce 12 décembre. Et l'excitation est de mise : marché d'artisanat palestinien, où l'on trouve de la broderie à profusion, de la céramique, mais aussi des verreries et du vin bio ; un stand de littérature pour l'enfance tenu par le Tamer Institute ; vin chaud, wafels, gaufres, crêpes bretonnes "made by Brahim et Nelly", cookies et autres chocolateries ; pièce de théâtre avec le Père Noël en personne, ateliers de peinture et de découpage pour garnir le sapin de Noël à l'entrée du Centre, chants, lectures et cours de langue "flash" pour avoir une approche de nos méthodes pédagogiques ; et enfin, la visite du Père Noël pour clôturer le tout, avce son lot de cadeaux pour tous les enfants présents, des chocolats bien entendu ! L'un des grands succès de l'année, où l'on se retrouve dans l'ambiance chaleureuse d'une fête populaire et familiale... Merci à nos amis allemands de nous entraîner dans cette aventure !

Partenaires : Goethe Institut, Intitut Tamer
Photographies de Lucia Ahmad

dimanche 12 décembre 2010

Docommentaires : "Smile, you're in South Lebanon" de Dalia Al Kury

C'est un brillant documentaire que celui réalisé par la jeune Jordanienne Dalia Al Kury, "Smile, you're in South Lebanon", diffusé au Centre culturel français de Ramallah ce 8 décembre devant un public consistant et curieux.
La jeune cinéaste prend le parti de réaliser un documentaire on ne peut plus personnel en filmant sa cousine Dalal, et les autres membres de sa famille et du voisinage, qui habitent le Sud Liban. Récits de guerre, de champs minés, d'explosions et autres incursions, le tout sur un fond de montée du Hezbollah et... toujours dans de grands éclats de rire et un sens de la dérision inimitables. C'est là que la proximité du cinéaste avec son sujet fait tomber tous les faux discours et toutes les attitudes convenues et qu'il ne reste que la plus grande spontanéité : "nous vivons en guerre, mais nous vivons, et c'est là le plus important"... Certes, le passage d'un hélicoptère à basse altitude dans le ciel laisse quelque inquiétude paraître dans les regards, mais tout passe très vite et la bonne humeur générale de "la survie avant tout" l'emporte. Un film étonnant, décapant et qui transmets une superbe image de l'humanité qui subsiste en enfer...

mercredi 8 décembre 2010

CinéMémoire : un semestre consacré à Jacques Tati

Ce 7 décembre s'est achevé un cycle du ciné-club CinéMémoire qui était consacré à l'ineffable Jacques Tati. Tellement à part dans les histoires du cinéma française et mondiale, et tellement influent pour tant de grands auteurs : lui rendre un hommage à travers un cycle de 6 de ses films était un devoir moralo-culturel. Ont ainsi été diffusés au Centre culturel français de Ramallah, depuis le mois de juillet, "Jour de fête", les inévitables "Vacances de Monsieur Hulot", la trilogie de la modernité avec "Mon oncle", "Play Time" et "Trafic", et le dernier film du maître, si singulier dans sa filmographie, et qui avait ouvert cette programmation, "Parade".


Partenaire : CulturesFrance

jeudi 2 décembre 2010

Une visite parlementaire du Groupe d'amitié France-Palestine de l'Assemblée Nationale française

Le 1er décembre, en présence d'Olivier Plançon, adjoint du Consul général de France à Jérusalem, le Centre culturel français de Ramallah a accueilli et organisé une réception offerte par une délégation française de députés du Groupe d'amitié France-Palestine de l'Assemblée Nationale, dirigée par le Député de Val d'Oise, Jean Baudet. Ce dernier était accompagné de François Asensi, Député de Seine-Saint-Denis, de François Lamy, Député de l'Essonne et de Didier Mathus, Député de Saône-et-Loire. La délégation a profité de cette visite pour rencontrer le groupe d'adolescents palestiniens de Kids for Peace, des Français de Ramallah et quelques partenaires du Centre culturel, dont des représentants de la Municipalité, le Président de l'association pour les Droits de l'Homme Al Haq, la directrice du Popular Art Center, le directeur de la Palestinian Circus School et des étudiants de langue française du Centre.

Photographies de Nelly Chauvet

mercredi 1 décembre 2010

Un atelier "L'art de lire à haute voix"

Karin Kotsch est venue d´Allemagne pour animer pour le compte du Centre culturel franco-allemand de Ramallah, dans le cadre de son projet Bibliobus, deux ateliers de deux jours sur « L´art de lire à haute voix » à Jérusalem et à Ramallah, du 22 au 25 novembre. Dix femmes et deux hommes se sont retrouvés à Jérusalem et quinze femmes et deux hommes à Ramallah autour du savoir faire de la lecture à haute voix. Les questions posées autour du livre enfant et jeunesse portaient sur l´utilisation des livres appropriée pour chaque âge, comment et avec quel sens un enfant comprend un livre ou une histoire et sur l´importance de lire pour les enfants. A Ramallah les participants ont développé ensemble des idées autour du partage de la lecture avec les enfants et comment mettre en oeuvre ces notions au quotidien.
Les participants des deux ateliers sont venus de toute la Palestine et ont souvent couvert de longues distances pour pouvoir joindre Karin Kotsch.

Partenaires : Goethe Institut, Université al-Quds, Tamer Institute

Photographies : Amir Ali

Journée mondiale de solidarité avec la Palestine

A l'occasion de la Journée mondiale de solidarité avec la Palestine, le 29 novembre, à l'instar de tous les centres du réseau des Centres culturels français de Jérusalem, le Centre culturel français de Ramallah a projeté un petit programme des courts-métrages lauréats du concours lancé par l'Unrwa auprès des jeunes des camps de réfugiés de la région, et produit par l'association Shashat. Les 4 films ayant reçu une mention honorable étaient : "Illusion" de Salaam Raed Jamil Fahel (de Zababdeh), "Are we going to meet" de Yousef Nateel (de Gaza), "Hal Naltaqi" de la jordanienne Iman Jaradat et l'excellent "Shoes" du Gazaoui Salam Nawati. Les trois courts-métrages primés ont été, du troisième au premier prix, "Will we meet" de Christeen Waleed Rinawi de Jifna, "Together we stay, together we return" du Gazaoui Mohammad Jameel Al Ruzzi, et le Premier Prix est revenu au film très proche de la vidéo d'art, "We'll be back" de Reema Tawil. Les prix avaient été décernés en juin dernier, à l'occasion de la Journée mondiale des réfugiés.

Partenaires : Unrwa, Shashat, Centre culturel français Chateaubriand