Ce fut là l’un des plus beaux moments théâtraux de ces derniers mois que la présentation du spectacle « Courts-Miracles », de la compagnie Boustrophédon, au théâtre Al Kasaba, en soirée le 8 juillet et devant un public d’enfants des camps d’été de Ramallah le 9 en matinée.
Mais ce spectacle est-il fait pour les enfants, bien qu’alliant jonglages, clowneries, magnifiques marionnettes et autres pitreries du genre ? L’histoire de ce spectacle est née au cours d’un précédent voyage de la compagnie, à Gaza. Ce sont dès lors personnages mutilés, cadavres décomptés, bombardement spectaculaire et le jeu de la vie qui se fait, se défait, continue malgré tout… Rares sont les spectacles d’une telle poésie et d’une telle vérité. Il y avait là, avant tout, une réelle émotion. Ces petits décalages que font naître les personnages-marionnettes révèlent tant de l’humanité dans l’atrocité, dans l’adversité, dans l’absurdité. Les adultes ont pour beaucoup été bouleversés. Les enfants, finalement, tout autant, mais avec des distances qui les ont protégés de la violence du message… Et il est vrai qu’au moment de scier une jambe d’une jeune blessée, ou quand le funambule tombe de son fil, ou bien quand un doux personnage se fait voler les pommes de terre tombant de son sac… tous les enfants riaient aux éclats. Probablement qu’ils avaient vu bien pire dans les journaux télévisés !
A la fin du spectacle, une petite marionnette aux traits naïfs reste assise au milieu des décombres et refuse de suivre ceux qui fuient les lieux. Elle semble un peu hébétée, mais sûre de son fait. Elle est de là et restera là…
Partenaires : Théâtre Al Kasaba, CulturesFrance, Centre culturel français de Gaza.
Mais ce spectacle est-il fait pour les enfants, bien qu’alliant jonglages, clowneries, magnifiques marionnettes et autres pitreries du genre ? L’histoire de ce spectacle est née au cours d’un précédent voyage de la compagnie, à Gaza. Ce sont dès lors personnages mutilés, cadavres décomptés, bombardement spectaculaire et le jeu de la vie qui se fait, se défait, continue malgré tout… Rares sont les spectacles d’une telle poésie et d’une telle vérité. Il y avait là, avant tout, une réelle émotion. Ces petits décalages que font naître les personnages-marionnettes révèlent tant de l’humanité dans l’atrocité, dans l’adversité, dans l’absurdité. Les adultes ont pour beaucoup été bouleversés. Les enfants, finalement, tout autant, mais avec des distances qui les ont protégés de la violence du message… Et il est vrai qu’au moment de scier une jambe d’une jeune blessée, ou quand le funambule tombe de son fil, ou bien quand un doux personnage se fait voler les pommes de terre tombant de son sac… tous les enfants riaient aux éclats. Probablement qu’ils avaient vu bien pire dans les journaux télévisés !
A la fin du spectacle, une petite marionnette aux traits naïfs reste assise au milieu des décombres et refuse de suivre ceux qui fuient les lieux. Elle semble un peu hébétée, mais sûre de son fait. Elle est de là et restera là…
Partenaires : Théâtre Al Kasaba, CulturesFrance, Centre culturel français de Gaza.
Photographies de Lucia Cristina Estrada Mota
J´ai vu ce travail et c´est génial, des personnages, la musique, sans oublier les rats.
RépondreSupprimerJe suis dans le blogg ^^