Ce fut pour le Centre culturel français de Ramallah un grand honneur que d'avoir l'occasion de projeter le film de Laurence Drummond et Patrick Chapuit, "Ernest Pignon-Ernest, parcours", ce 7 juillet. Tout d'abord, parce qu'Ernest Pignon-Ernest est un ami du Centre, de Ramallah et de la Palestine, qu'il a tous profondément marqués par son engagement et sa générosité. D'autre part, il a été réellement émouvant que dans ce parcours d'un artiste majeur contemporain, on voit les étapes de sa création se dérouler, de son travail sur la Commune à celui contre l'apartheid ou le sida à Soweto, en passant par ses fabuleux portraits des poètes Rimbaud, Desnos, Neruda, Artaud, son engagement algérien et contre les expulsions, magnifique trajet de vie qui arrive à Mahmoud Darwish et la Palestine.Une idée peut venir à l'esprit : en cette année du centenaire de la naissance de Jean Genet, autre poéte auquel il a rendu un hommage remarqué, on peut se dire qu'Ernest Pignon-Ernest, par la force de son engagement, par sa détermination à dénoncer la véritable immoralité, mais aussi par la richesse, l'opulence, la sensualité et la profusion de son style et de sa démarche, est un artiste profondément genetien.
Ernest Pignon-Ernest est un artiste encore plein de ressources, et comme le dit le film à sa toute fin, l'affaire reste... à suivre !
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