dimanche 20 décembre 2009

"De mémoire défaillante" peinte par Mahmoud Salameh


Cela faisait deux ans que la promesse avait été faite à Mahmoud Salameh de lui produire une exposition de ses œuvres peintes. Il aura fallu du temps, beaucoup de temps, mais la parole du Centre culturel français de Ramallah a été tenue ce 17 décembre où le jeune peintre de Naplouse, vivant et travaillant à Ramallah, a pu accueillir son public dans le hall du centre où sont montrées ses œuvres pendant 3 semaines. Elles circuleront ensuite à Gaza, puis Naplouse, Jérusalem, Hébron et probablement Bethléem.
Intitulée « De mémoire défaillante », il a été écrit sur cette exposition : « La peinture de Mahmoud Salameh est un peu le symbole, en soit, d’une jeunesse assouvie, fière et pleine. Il y a de la fougue dans sa façon de représenter le monde : l’opposition des aplats de couleurs fauves, brutes, nous ramène à une dimension très primaire de la gestuelle de la peinture, originelle presque, et en cela, sans doute aucun, d’une première jeunesse. C’est d’ailleurs dans ce contraste vivifiant, fort, que l’on retrouve une énergie qui va dans le même sens, celle d’une façon qui pourrait paraître mal maitrisée, déconstruite, dans la pure énergie de l’être qui s’exprime en éclatements. Et cette peinture est en cela fascinante qu’elle se situe dans ce moment de pure force, de pur « être-là » que l’on retrouve de moins en moins dans la peinture occidentale, plus encline à l’anecdotique. Une peinture de l’Orient ? Certainement pas, mais une peinture d’un monde en devenir, d’un monde en avenir, sans aucun doute… »
Ont été remarqués au vernissage des artistes aussi connus que Mohamed Saleh, le jeune Mounther Jawabreh, les intellectuels engagés Youssef et Claude Abu Samrah ou l’universitaire Laura Ghanem.

Photographies de Jean-Baptiste Lebas

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire