Etrange soirée que celle-ci, organisée le 4 novembre au bar le Sinatra avec le soutien du Centre culturel français de Ramallah, où se mêlait poésie et slam ! Elle était voulue par le jeune chanteur du groupe angevin Kwal, venu passer un mois et demi en Palestine pour y écrire et surtout y vivre une autre réalité, et le fameux poète plus qu’alternatif, différent fondamentalement, Kifah Fenhi.
Dans une ambiance qui oscillait entre le café caïrote, un karaoké au fin fond de la province en Corée et un meeting tendu du Fateh, de jeunes poètes tels que Dahlia Taha ou Hassan Odeh ont pu monter sur scène et donner à un public attentif leurs vers. Le chanteur Kwal a quant à lui présenté huit de ses dernières chanson, écrites en arabe, soit slamée, soit chantées sur une musique enregistrée ou accompagnées par l’excellent luthiste Zaky Jada. Et cette soirée fut aussi l’une des exceptionnelles occasions de voir Kifah Fenhi, son éternel béret frondeur posé sur le crâne, lire quelques uns de ses poèmes. Soirée atypique s’il en est, quelque peu improvisée selon la volonté de Kifah, elle s’est achevée sur un débat houleux où le jeune comédien Adham Nua’man, frais émoulu de ses derniers succès dans la dernière pièce de François Abu Salem, a pris à parti le public en lui reprochant son manque d’attention, ses applaudissements pour une poésie médiocre et son acquiescement à des textes pour lui incompréhensibles mais approuvés parce qu’ils sont écrits par un étranger. Nous n’étions pas loin d’une accusation de néo-colonialisme culturel, quand Kwal s’est défendu avec une vivacité à la hauteur de son engagement et de ses convictions. Nous en étions d’ailleurs proches à en venir aux mains ! Les deux compères auront néanmoins achevé la soirée en faisant amicalement tinter leurs verres… Atypiques, donc, et musclée, la soirée slam et poésie de Kwal et Kifah Fenhi !
Photographies de Chimène Denneulin
Dans une ambiance qui oscillait entre le café caïrote, un karaoké au fin fond de la province en Corée et un meeting tendu du Fateh, de jeunes poètes tels que Dahlia Taha ou Hassan Odeh ont pu monter sur scène et donner à un public attentif leurs vers. Le chanteur Kwal a quant à lui présenté huit de ses dernières chanson, écrites en arabe, soit slamée, soit chantées sur une musique enregistrée ou accompagnées par l’excellent luthiste Zaky Jada. Et cette soirée fut aussi l’une des exceptionnelles occasions de voir Kifah Fenhi, son éternel béret frondeur posé sur le crâne, lire quelques uns de ses poèmes. Soirée atypique s’il en est, quelque peu improvisée selon la volonté de Kifah, elle s’est achevée sur un débat houleux où le jeune comédien Adham Nua’man, frais émoulu de ses derniers succès dans la dernière pièce de François Abu Salem, a pris à parti le public en lui reprochant son manque d’attention, ses applaudissements pour une poésie médiocre et son acquiescement à des textes pour lui incompréhensibles mais approuvés parce qu’ils sont écrits par un étranger. Nous n’étions pas loin d’une accusation de néo-colonialisme culturel, quand Kwal s’est défendu avec une vivacité à la hauteur de son engagement et de ses convictions. Nous en étions d’ailleurs proches à en venir aux mains ! Les deux compères auront néanmoins achevé la soirée en faisant amicalement tinter leurs verres… Atypiques, donc, et musclée, la soirée slam et poésie de Kwal et Kifah Fenhi !
Photographies de Chimène Denneulin
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire