mercredi 30 septembre 2009

Docommentaire : "Chacun sa Palestine" de Nadine Naous et Léna Rouxel

La projection le 29 septembre 2009, dans la série Docommentaire, de « Chacun sa Palestine » de Nadine Naous et Léna Rouxel a été sans aucun doute l’opportunité d’ouvrir l’année universitaire avec un événement des plus émouvants. La Palestine de ces jeunes nés dans des camps de réfugiés au Liban et qui n’ont jamais vu leur pays est un Palestine imaginaire, chimérique, mythique sans aucun doute, mais profondément ancrée en eux. Une Palestine faite de bribes du passé raconté par les aïeux, du continuum tragique présenté dans les journaux des chaînes télévisées, des grands discours du raïs où il raconte le dénuement de tout un peuple, et de la construction de leurs propres imaginaires. Une Palestine de rêves, une Palestine politisée mais si loin des réalités, une autre Palestine, inatteignable et sans cesse désirée.
Nadine Naous et Léna Rouxel ont réussi ce pari difficile s’il en est de faire un film qui raconte avec énormément de justesse et d’humour la beauté et la fragilité d’une jeunesse désemparée, sans passé et sans avenir comme l’aura redouté Yasser Arafat, mais souriante toujours, si vivante sans qu’elle le sache et d’une volonté de profonde honnêteté. Magnifique. La salle Arte du Centre culturel français de Ramallah était comble, et chacun en est sorti un étrange sourire aux lèvres, habité par la pertinence de ce documentaire.

jeudi 17 septembre 2009

La Palestine de Frédéric B.




Le jeune Frédéric B. vient de passer une année de volontariat à Bethléem, année au cours de laquelle il a pu exercer sa passion : la photographie. Il reste de cette expérience une exposition montrée au Centre culturel français de Ramallah depuis le 7 septembre 2009 et durant tout Ramadan, où la densité de la forme n'a d'équivalent que la poésie des sujets pris sur le vif... Frédéric B. a su saisir non seulement la beauté de cette ville de Palestine, mais aussi la beauté de son peuple, sa profonde humanité, sa douceur et sa fragilité. Il y a beaucoup de tensions dans ces images "dérobées au flot du temps", mais de violence aucune : la tension est celle d'une vie de tous les jours qui s'affirme envers et contre tout, dans sa normalité en proie à un conflit toujours tapi...

Partenaires : Centre culturel français Chateaubriand de Jérusalem

mercredi 16 septembre 2009

Un cycle "cinéma et spiritualité" pour Ramadan


Afin de célébrer Ramadan et surtout de maintenir une programmation culturelle pendant le mois saint, le Centre culturel français de Ramallah a présenté un cycle de quatre films dans lesquels la question de la spiritualité est posée... avec plus ou moins d'acuité ou de légèreté. "Le grand voyage" d'Ismaël Ferroukhi, "Thérèse" d'Alain Cavalier, "De St Jacques à... La Mecque" de Coline Serreau et "Les anges du pêché" de Robert Bresson auront peut-être permis à un petit cercle d'habitués d'oublier la faim et la soif d'avant l'heure de l'iftar !

Portrait de Nicolas Cazalé dans "Le grand voyage" d'Ismaël Ferroukhi

mardi 15 septembre 2009

Le Sénateur Michel Charasse à Ramallah


Le Sénateur du Puy-de-Dôme (Auvergne), membre de la Commission des finances du Sénat, ex-ministre du Budget de 1988 à 1992, a visité le Centre culturel français de Ramallah le mardi 15 septembre, au cours d'une mission de contrôle du Sénat pour l'Aide publique au développement. Cette visite a eu lieu en présence du nouveau Conseiller de coopération et d'action culturelle du Consulat général de France à Jérusalem, Benoît Tadié, du directeur du Goethe Institut à Ramallah, Joerg Schumacher, et du doyen de la Faculté de Droit de l'université de Birzeit, Salah Abdeljawad. La visite à Ramallah du sénateur a aussi été l'occasion de rencontres avec des autorités politiques palestiniennes et une partie des coopérants français dans la région.

Photographie de Jean-Philippe Guiltat, Conseiller économique et commercial à la Mission économique d'Amman et Jérusalem, avec de gauche à droite, Basel Natshe, chargé de projets au ministère palestinien des Finances, Salah Abdeljawad, Doyen de la faculté de droit à l'Université de Birzeit, le Sénateur Michel Charasse, Pierre Charpentier, attaché de cours à la faculté de Droit de Birzeit, Marie-Dominique Marcant, coordinatrice pédagogique au centre culturel franco-allamand de Ramallah, Philippe Guiguet Bologne, directeur du Centre culturel français de Ramallah, et Benoît Tadié, Conseiller de coopération et d'action culturelle au Consulat général de France de Jérusalem.

lundi 7 septembre 2009

Un été de ciné-concerts offerts par fj2d


Proposer un moment d'écoute et de rire, ainsi qu'un moment d'éveil créatif pour les enfants, tel était le pari, réussi s'il en est, de l'ensemble fj2d en partenariat avec l'association Al Kamandjati. Un événement qui était, tout le monde se prête à l'espérer, le premier d'une série d'éditions au fil des ans.
Le Centre culturel français de Ramallah a été très heureux d'être complice de ces ciné-concerts envoûtants, présentés à huit reprises dans différents camps de réfugiés, villes et villages palestiniens, dont à Ramallah au Club des enfants d'El Amaari et à la Fondation A.M. Qattan.
Le spectacle s'articulait en trois parties. La première prenait la forme d'une initiation aux instruments à cordes pour le jeune public dans les camps de réfugiés et celle du court-métrage "Ask Father" de Harold Lloyd, partout ailleurs. Dans un second temps, le film du cinéaste français Max Linder, "L'étroit Mousquetaire", était projeté, et l'orchestre, un piano et divers instruments originaux et inattendus en assuraient la bande son. Enfin, après ces délicieux instants de rire, venait une vague d'émotion tandis que défilait sur l'écran un montage de photographies anciennes et actuelles de la Palestine, accompagné d'arrangements de Fayrouz joués par l'orchestre à cordes auquel venaient s'ajouter des musiciens palestiniens.
Le murmure de la foule fredonnant en choeur les paroles de cette musique si familière traduisait la magie qui était en train d'opérer au coeur de la Palestine. Un grand merci à Benjamin Payen, initiateur de cet événement, et à tous ses acolytes !
Partenaires : Benjamin Payen, Al Kamandjati, Club des enfants du camp de réfugiés d'El Amaari, Fondation A.M. Qattan, Goethe Institut.

Textes et images d'Emma Soubrier.

Pour en savoir plus, cinéma-concert sur http://www.seensoon.net/

jeudi 3 septembre 2009

Le café littéraire de Hani Al-Hroub


L'animateur de la soirée, et co-organisateur avec Hala Kaileh, Mohyieddin Arar, a effectué ce mercredi 29 juillet une présentation du poète Hani Al-Hroub, auteur de plusieurs ouvrages littéraires et essais, avant que l'écrivain ne prenne la parole et lise quelques uns des textes de son ouvrage "Les chants de la princesse au mirage", recueil de poèmes destiné à un lectorat jeune et écrit lors d'une invasion israélienne de la Cisjordanie. Des rêves inachevés, la beauté obsessionnelle et captivante, la mort, des joutes amoureuses... tels sont les thèmes majeurs de l'oeuvre de Hani Al-Hroub.
La soirée s'est achevée, comme à l'accoutumée, par un débat entre l'auteur et son public, parmi lequel étaient le maire de Ramallah, Janet Michael, les maires de Sinjel et Turmusa'ya, la réalisatrice pour la chaine de télévision Wattan Wafa Jamil, le poète Abdessalam Al Atari... Un public avisé, s'il en est !
Texte : Aref Jabr
Photographies de Hala Kaileh