Brillant vernissage que celui de l'exposition présentée par Anne-Marie Filaire ce 16 février au Centre culturel français de Ramallah, où le Tout-Ramallah des arts et de la culture était présent. Suivant la réception des portes ouvertes de l'Académie des Arts qui avait eu lieu dans la journée, ce fut l'événement qu'il ne fallait pas manquer ce soir là à Ramallah.
Il a été écrit sur cette exposition : "La double exposition qu’Anne-Marie Filaire présente en Palestine est déroutante, car finalement fort abstraite et d’un décodage qui n’est pas des plus aisés. Néanmoins, à traiter l’ « Enfermement » provoqué par le mur de séparation construit par Israël et les portes closes sur des « Chambres » de jeunes filles aux Emirats, une idée nous vient. Anne-Marie Filaire ne serait-elle pas en train de nous parler du fantasme ?
Celui qui vient tout naturellement devant toute porte verrouillée et que l’on sait protéger les secrets d’une jeune fille, dont la culture elle-même est un fortin qui la protège des incursions étrangères : parvenir jusqu’aux chambres d’adolescentes émiraties relevait de la prouesse ; ne nous en offrir en spectacle que la dernière barrière relève de la tentation ! Imagination, imagination…
Et c’est bien d’imagination dont parle le mur de séparation. En rendant invisible, inatteignable, inexistant presque, l’Autre, le Palestinien, Israël n’en efface pas la vigueur de vie et d’être-là, à son grand désarroi sans aucun doute, mais ne fait plus que susciter une altérité fantasmée : derrière son mur, le Palestinien n’est plus frère, père, mère, grand-mère, cousin, voisin, ouvrier, artiste, intellectuel, commerçant, jeune, amoureux, triste, rêveur… Le Palestinien n’est tout simplement plus de notre monde : derrière son mur, il peut devenir cette irréalité que l’on tente d’en faire. D’un fantasme l’autre, du désir à la peur, c’est l’infranchissable que raconte cette exposition. La douce torpeur de ne pas oser être de l’autre côté".
Celui qui vient tout naturellement devant toute porte verrouillée et que l’on sait protéger les secrets d’une jeune fille, dont la culture elle-même est un fortin qui la protège des incursions étrangères : parvenir jusqu’aux chambres d’adolescentes émiraties relevait de la prouesse ; ne nous en offrir en spectacle que la dernière barrière relève de la tentation ! Imagination, imagination…
Et c’est bien d’imagination dont parle le mur de séparation. En rendant invisible, inatteignable, inexistant presque, l’Autre, le Palestinien, Israël n’en efface pas la vigueur de vie et d’être-là, à son grand désarroi sans aucun doute, mais ne fait plus que susciter une altérité fantasmée : derrière son mur, le Palestinien n’est plus frère, père, mère, grand-mère, cousin, voisin, ouvrier, artiste, intellectuel, commerçant, jeune, amoureux, triste, rêveur… Le Palestinien n’est tout simplement plus de notre monde : derrière son mur, il peut devenir cette irréalité que l’on tente d’en faire. D’un fantasme l’autre, du désir à la peur, c’est l’infranchissable que raconte cette exposition. La douce torpeur de ne pas oser être de l’autre côté".
Enfin, Anne-Marie Filaire en résidence d'artiste en Palestine en coopération avec la Fondation A.M. Qattan, s'est aussi rendue à Naplouse, Jérusalem et Bethléem pour présenter et poursuivre son travail, sans avoir pu aller à Gaza où elle avait projeté un séjour d'une semaine.
Partenaire : Fondation A.M. Qattan
Photographies du vernissage de Lucia Cristina Estrada Mota, avec Anne Marie Filaire, Ali Sawafta de Reuters et l'artiste Véra Tamari de dos.
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