jeudi 11 août 2011

Good bye !


Et voilà, c'est fini, 4 ans sont passés ! Pour vous saluer, j'utilise cette magnifique photographie faite par Lucia Ahmad, que je remercie au passage pour son engagement, sa fidélité, sa compréhension, son amitié. Ramallah y résonne comme j'ai tant aimé cette ville : électrique, vibrante, chaotique, nerveuse, bigarrée, vivante, vivante, vivante...

Merci aussi à toute mon équipe, à celle du Goethe Institut, aux agents du Consulat général de France à Jérusalem qui nous ont aidés et soutenus, et bien sûr à tous mes chers partenaires et amis palestiniens avec qui nous avons fait tant de choses. Wallah, c'était formidable de passer ce temps avec vous, à construire, à développer, à rêver, à relever tant de défis. Plus que formidable.

A compter de début septembre vous pourrez vous rendre sur un nouveau blog, pour des raisons techniques : ccframallah2.blogspot.com. Julien Chiappone-Lucchesi, le nouveau directeur du Centre culturel français de Ramallah, vous y donne rendez-vous !

Signé : votre indéfectible ami Philippe Guiguet Bologne

lundi 1 août 2011

Le petit festival en Palestine des Ecoles du Cirque



Cela aurait dû être un festival des écoles du cirque. Le Printemps arabe, et l'inquiétude des parents des élèves de cirque en Europe, en a décidé autrement. Néanmoins, l'important a été maintenu : la possibilité de rencontres entre des étudiants de l'Ecole Palestinienne du Cirque, des étudiants du Cirque Eole de Sarreguemines en France et des étudiants du Cirque Jocke de Bremen, en Allemagne. Une trentaine de jeunes, avec quelques Norvégiens, Américains, Espagnols supplémentaires passant par là, et les résultats du méga-atelier avec le Lido de Toulouse au début du même mois... ont ainsi pu permettre échanges, apprentissage, perfectionnement, ainsi que de mieux connaître la Palestine et l'hospitalité et la générosité de ses circassiens !

Cet atelier de formation, financé grâce au Fonds Elysée, fonds franco-allemand des ministères des Affaires étrangères des deux pays pour des projets culturels communs, a duré du 14 au 30 juillet, avec deux spectacles publics offerts le 29 juillet à Jalazoune et à Ramallah.

Partenaires : Ecole Palestinienne du Cirque, Fonds Elysée, Goethe Institut

Images de Lucia Ahmad

mardi 26 juillet 2011

Docommentaires : "L'eau de chez nous, l'eau de chez eux" de Félix Vigné


Pour ce nouvel événement du cycle Docommentaires, le Centre culturel français avait choisi ce 25 juillet de mettre en lumière une question essentielle du Proche Orient contemporain : la question de l’eau. Le film « L’eau de chez nous, l’eau de chez eux », du Français Félix Vigné en partenariat avec l’AFD (Agence française de développement), en donnant la parole aux Israéliens comme aux Palestiniens, permet de comprendre la place centrale qu’occupe l’eau dans les conflits israélo-palestinien et israélo-arabe. Reléguée au round final des négociations lors du processus d’Oslo, la question de l’eau est toujours régie par un accord provisoire qui n’est absolument plus adapté aux besoins des populations palestiniennes, alors que le contrôle israélien sur les infrastructures n’a pas connu le soupçon d’un relâchement.

La présence de Thibaut Leloc’h et du docteur Shaddad Attili, ministre palestinien de l’Eau et président de la Palestinian Water Authority, a été précieuse. Le docteur Attili a montré ses talents de pédagogue lors de sa longue intervention suivant le film, et du débat animé qui a suivi. Entre occupation et autonomie, aide au développement et assistanat, le débat a balayé les grandes thématiques qui traversent aujourd’hui la société palestinienne, comme l’on pouvait s’y attendre.

Partenaire : Agence française de Développement

Texte et images de Renaud Soler

lundi 25 juillet 2011

La Semaine Arte 2011

Après une ouverture réussie avec "Le Postier de Ramallah" de Michael Unger et en sa présence, l’édition 2011 de la semaine Arte, sous le thème de « Arte et le monde arabe - 2ème saison », s’est poursuivie avec six autres films du 12 au 24 juillet, au Centre culturel franco-allemand de Ramallah. Du côté français, "Le dernier homme", du Libanais Ghassan Salhab, a impressionné le public par sa subtilité et sa touche très sombre. "Zaman, l’homme de roseaux", de l’Irakien Amer Alwan, maintenait le niveau grâce à la narration sensible de la quête de Zaman du médicament qui lui permettra de sauver sa femme. Mais le succès fut réellement plein le lendemain, avec "London River", de Rachid Bouchareb. La salle était comble et la soirée s'est prolongée par des débats animés à la fin de la projection. "Délice Paloma", de l’Algérien Nadir Mokneche, apporta une touche de couleur et de sensualité pour parachever une programmation française très attrayante. Du côté allemand, on avait décidé à raison de se pencher sur le modèle Multikulti, avec "Neukölln Unlimited" d’Agostino Imondi. La clôture de la semaine Arte s’est faite sous la forme d’une ouverture vers la Perse : "The Hunter", de Rafi Pitts, terminait cette semaine en offrant une belle tribune au cinéma iranien.

Si la programmation, il est vrai, a été moins novatrice que l’année précédente, elle a le mérite d’avoir permis de découvrir, ou de redécouvrir, les artistes contemporains qui comptent dans le Monde Arabe. La grande réussite de la semaine Arte 2011 est d’avoir pu susciter le débat, en évoquant des thèmes prégnants dans les sociétés contemporaines comme la violence, la montée des radicalismes, les inégalités sociales et la méfiance croissante entre Orient et Occident qui remet en cause les modèles d’intégration mis en place depuis cinquante ans. Voilà pourquoi il était intéressant de mêler films de fiction, documentaires, à la fois européens, arabes et iraniens, et de proposer au spectateur un prisme plus riche et plus nuancé pour réfléchir sur les grands enjeux de l’avenir.

Partenaires : Arte France, Arte Allemagne, Goethe Institut
Texte de Renaud Soler. Image extraite de "Zaman, l'homme des roseaux"

mardi 19 juillet 2011

Le Festival de l'Héritage à Birzeit



Du 13 au 17 juillet 2011, le centre historique de la ville de Birzeit a accueilli la quatrième édition 2011 du Festival de l’héritage. Organisé par l’association locale Rozana, en partenariat avec les Municipalités de Birzeit et de Ramallah, le ministère de la Culture, le Centre culturel français de Ramallah et l’Union Européenne, il constitue un formidable outil de promotion du tourisme en Palestine, et une tribune pour la défense d’un patrimoine national.



Le festival a vu se succéder beaucoup de participants, d’horizons très variés : Palestiniens, bien sûr, mais aussi Français, Allemands ou Marocains, venus participer à cette fête si significative pour la mémoire et la culture palestiniennes.

L’artisanat palestinien était ainsi à l’honneur, grâce notamment à l’exposition des traditionnelles robes brodées, ainsi que le mode de vie palestinien à travers sa gastronomie. Des concerts très variés se sont succédés, du jazz à la musique et à la danse traditionnelles de Waishah et Al Funun.

Mais le festival de l’héritage a voulu, et a sans aucun doute réussi, à donner l’image d’un pays tourné vers l’avenir. L’exposition organisée par le PACA (Palestinian Association of Contempory Art), et l’exposition Regards sur la Palestine de Chimène Denneulin, produite par le Centre culturel français de Ramallah pour la Nuit Blanche, ont souligné aux yeux de tous la vitalité de la culture en Palestine et de la coopération avec la France, dans la lignée de l’essor de ces dernières années.

Les enfants ont aussi pu profiter d’un spectacle de cirque, monté par la Palestinian Circus School, et de jeux organisés par la compagnie. Incontestablement, l’édition 2011 du festival de l’héritage est une réussite, attestée par une fréquentation qui ne s’est jamais démentie au cours de la semaine.

Partenaires : Rozana

Texte de Renaud Soler. Images de Hala Kaileh

mercredi 13 juillet 2011

L'ouverture de la Semaine Arte


La semaine Arte 2011 s'est ouverte le 12 juillet avec un documentaire. Le "Postier de Ramallah", réalisé par Michael Unger, retrace quelques jours de la vie de Hussam, postier à Ramallah. Depuis 2008, l’Autorité Palestinienne a récupéré le contrôle de ses postes, matérialisé un an plus tard par l’octroi d’un compte postal grâce à l’entrée dans l’Union postale universelle. Depuis, de nouveaux bureaux sont ouverts, et les moyens s’étoffent, quoiqu’ils restent insuffisants pour les besoins d’une économie en pleine croissance. Toutefois, le contrôle israélien reste pesant. L’autonomie des postes palestiniennes n’est que relative ; Hussam estime ainsi être plus qu’un simple postier. Au quotidien, distribuer le courrier est un acte d'activisme pacifique, qui contribue à la construction d’un Etat Palestinien viable.
La présence du réalisateur a permis un échange parfois très vif avec les spectateurs, à la fin du documentaire. La question soulevée avec le plus de vigueur concernait la définition de l'activisme pacifique. Mais pour Michael Unger, le but était atteint : donner une autre image de la Palestine, une Palestine qui se construit petit à petit en mettant en place les institutions nécessaires à tout Etat viable.
Remercions le… pour sa présence, et la chaîne Arte, représentée par Annamaria Lodatao qui s'était déplacée pour l'occasion.
Texte et images de Renaud Soler. Les images de haut en bas sont : de gauche à droite : Joerg Schumacher, directeur du Goethe Institut Ramallah ; Michael Unger, réalisateur ; Annamaria Lodato, de la direction des relations internationales d'Arte France et Philippe Guiguet Bologne, directeur du Centre culturel français de Ramallah. Le public arrivant dans la salle du CCFA. Michael Unger en discussion avec le directeur des Postes de Palestine.

mercredi 6 juillet 2011

Le concert de Souad Massi au Festival international de Palestine de danse et musique


Ce 5 juillet à Ramallah, en présence du Consul Général de France à Jéusalem, Souad Massi a attiré près de 2000 personnes pour un formidable concert, organisé par le réseau des Centres culturels français de Jérusalem et le dynamique Popular Art Center, dans le cadre du Festival international de Palestine de danse et musique.

La chanteuse franco-algérienne a mis le feu au théâtre de plein air, en interprétant pendant une heure trente ses fameuses ballades, aux accents kabyles contemporains, et ses airs rocks métalliques qui ont emballé la salle, en passant par le traditionnel chaabi algérien qui plait tant au jeune public actuel. Souvent, le public a repris en coeur les mélodies de la chanteuse.

Sympathique, avenante, disponible, Souad Massi a rencontré beaucoup de jeunes Palestiniens, venus la saluer en groupes de fans avertis. Un grand, très grand moment dans la saison culturelle de Ramallah que l'on doit à Iman Hamouri et son équipe.

Partenaires : Popular Art Center, Centre culturel français de Gaza

Photographies du Popular Art Center